Diplômée en communication, Fatoumata Dicko exerce la cordonnerie avec audace !

Diplômée en communication, Fatoumata Dicko exerce la cordonnerie avec audace !

Fatoumata Dicko est une jeune femme divorcée, mère d’une fille de 3 ans. Diplômée en communication de l’Université Kofi Annan de Guinée, elle exerce depuis plus d’un an le métier de cordonnière.

Fatoumata Dicko est une jeune femme divorcée, mère d’une fille de 3 ans. Diplômée en communication de l’Université Kofi Annan de Guinée, elle exerce depuis plus d’un an le métier de cordonnière.
Dans son atelier, elle fabrique des chaussures en cuir, sous différentes marques. Un contributeur d’IDIMIJAM.COM l’a rencontrée dans son atelier situé à Nongo, dans la commune de Lambanyi. Un choix que ne regrette pas la jeune femme.
Fatoumata Dicko exerce la cordonnerie sans complexe. Installée dans son atelier où elle nous a accueillis, elle répond à nos questions avec aisance. Son discours fluide et sa maîtrise des termes utilisés dans ce métier témoignent de sa compétence dans le domaine.
"Je tire beaucoup de bénéfices de ce métier. Car aujourd’hui, je n’ai besoin de demander de service à personne pour subvenir à mes besoins. Je gagne ma vie sans stress ", confie-t-elle.
Dans son atelier, les chaussures sont suspendues partout, avec des prix variant entre 100 000 et 200 000 francs guinéens. Elles sont fabriquées à partir de cuir et de gomme, des matériaux qu’elle commande en Chine et au Sénégal.

Vivre sa passion malgré les craintes de stigmatisations


Fatoumata DickoFatoumata Dicko

Fatoumata Dicko a été victime de stigmatisations, pas des moindres, selon ses propres mots, sans entrer dans les détails. C’est sans doute ce qui l’a poussée dans cette aventure. "C’est un métier qui, honnêtement, me gênait au début. Je n’osais plus sortir pour ne pas que les gens sachent que je faisais ce métier. Mais finalement, je me suis dit : pourquoi avoir honte de ce qu’on fait ? C’est alors que j’ai fait une vidéo pour la publier sur TikTok et Facebook. La vidéo a été vue par beaucoup de personnes. Et j’ai reçu beaucoup d’encouragements. Depuis lors, je m’en fiche de ce que d’autres penseraient ou diraient de moi. Désormais, la stigmatisation ne me fait ni chaud ni froid", déclare-t-elle avec une pointe de fierté.


L’atelier de Fatoumata ne désemplit pas

Aujourd’hui, le succès est au rendez-vous. Elle reçoit des clients de tous horizons. Sa collaboration avec d’autres vendeurs, des grossistes et détaillants, qui viennent se ravitailler chez elle, lui ouvre l’horizon de la réussite.
Fatoumata Dicko a un grand rêve : celui de bâtir une entreprise de fabrication de chaussures et sandales "made in Guinea". "Une grande entreprise où l’on pourra former et employer des gens. Un endroit où l’on pourra produire plus de 1 000 paires par jour pour approvisionner tout le monde. Cela permettrait d’éviter que les gens aient à se déplacer jusqu’au Sénégal pour acheter des chaussures”, souhaite-t-elle, avant de souligner le manque de soutien.
Et de conclure : “C’est vraiment un empire que je veux fonder ! Nous espérons y parvenir, Inch’Allah. Surtout, je compte sur les personnes de bonne volonté, le gouvernement et les institutions internationales pour nous aider sur ce point".


DS Kamara