Un glissement de terrain meurtrier à Friguiadi Nord (Manéah) a fait plus de 15 morts et plusieurs blessés. La Croix-Rouge guinéenne, avec l’ANGUCH et la Protection civile, mène les opérations de secours malgré de graves difficultés logistiques.
Un éboulement meurtrier s’est produit dans la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 août 2025 à Friguiadi Nord, dans la commune urbaine de Manéah, relevant du Grand-Conakry. Provoqué par de fortes pluies, le glissement de terrain a causé plus de 15 décès, des blessés et laissé des personnes piégées sous les décombres.
Depuis l’annonce du drame, plusieurs services humanitaires interviennent sur le site pour rechercher d’éventuels survivants, parmi lesquels la Croix-Rouge guinéenne. Cette organisation de volontaires participe aux opérations de recherche et de sauvetage, apporte les premiers secours, assure un soutien psychosocial et évalue les besoins pour une assistance adaptée.
Un contributeur d’IdimiJam.com a rencontré ce vendredi Mohamed Nasser Keita, chef du département Gestion des catastrophes et réduction des risques à la Croix-Rouge guinéenne. Il a expliqué les interventions que son équipe mène en collaboration avec l’Agence nationale de gestion des urgences et catastrophes humanitaires (ANGUCH), la Protection civile et la communauté locale. « Les opérations consistent notamment à extraire les corps et blessés, à les transporter vers les structures sanitaires et à offrir un accompagnement psychosocial, en particulier aux enfants », a-t-il expliqué.

Toutefois, les équipes font face à des difficultés logistiques. Selon M. Keita, l’absence de matériel adapté pour la fouille complique les recherches, d’autant que certaines zones sinistrées comprennent des bâtiments engloutis. Les volontaires disposent principalement de pioches et de pelles, alors que la profondeur des décombres nécessite des équipements spécialisés. Des besoins urgents en médicaments, eau potable, kits d’hygiène, tentes et couvertures sont également signalés.
Les recherches se poursuivent avec l’espoir de retrouver d’autres survivants. M. Keita cite notamment le cas d’un jeune homme secouru après être resté enseveli depuis deux jours. En attendant un recasement approprié, les sinistrés sont temporairement hébergés par des voisins.

Concernant le bilan humain, le responsable précise que la Croix-Rouge se limite à transmettre ses observations à l’ANGUCH, seul habilité à communiquer les chiffres officiels. Enfin, il recommande la sensibilisation des riverains afin d’évacuer les zones à risque et d’alerter rapidement les services de secours en cas de menace.
Enfin, notre interlocuteur, alerte sur la conduite à tenir face aux risques à de tels drames. « Sensibiliser les riverains à évacuer puisque c'est une zone à risque. Les gens doivent être en alerte pour pouvoir alerter les services de secours à tout moment » , a-t-il conseillé.
Djenaba Diakité