Mpox : ce qu’il faut savoir sur l’épidémie qui touche également la Guinée

Mpox : ce qu’il faut savoir sur l’épidémie qui touche également la Guinée

Le mpox, ou variole du singe, sévit en Guinée avec plus de 300 cas. Découvrez ses symptômes, modes de transmission et mesures de prévention.

Le mpox, aussi appelé variole du singe, est une maladie virale qui continue de circuler en Afrique. Apparue en Guinée en septembre 2024, l’épidémie touchait en juillet 2025 sept districts du pays, avec plus de 300 cas positifs et un décès. Mais qu’est-ce que le mpox ? Comment se transmet-il ? Et surtout, que faire pour prévenir la maladie ? Éléments de réponse dans cet article proposé par la rédaction d’IdimiJam.com.

Qu’est-ce que le mpox ?

Le mpox, ou variole du singe, est une maladie infectieuse causée par un virus découvert chez les singes en 1958 et identifié chez l’homme en 1970 en République démocratique du Congo (RDC). La transmission peut se faire d’un animal infecté à l’homme, par contact physique étroit entre personnes, ou encore via des objets et surfaces contaminés.

La maladie se manifeste par une éruption cutanée ressemblant à des plaies, apparaissant 1 à 3 jours après la fièvre. Ces lésions peuvent toucher différentes parties du corps, y compris les zones génitales et anales. Les symptômes incluent fatigue, fièvre, maux de tête, ganglions enflés, douleurs dorsales et musculaires.

La durée de la maladie est généralement de deux à quatre semaines. Elle reste souvent bénigne mais peut être grave chez les enfants, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées. Avec un suivi médical et un traitement adapté, la plupart des malades guérissent en un mois, mais des formes mortelles existent.

Deux clades (variantes) du virus sont connus : le clade I et le clade II, ce dernier ayant provoqué l’épidémie mondiale de 2022. En 2024, un sous-type plus dangereux, le clade 1b, est apparu en RDC. Selon Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, cette souche est « responsable d’une maladie plus grave ». Elle affecte davantage les enfants et nourrissons, exposés aux risques de déshydratation, de dénutrition et de surinfections cutanées.

Comment se transmet le mpox ?

La transmission peut se faire :

  • Par contact direct avec la peau ou les fluides d’une personne infectée (toucher, rapports sexuels, contact bouche à bouche ou bouche-peau). Les malades restent contagieux jusqu’à la cicatrisation complète des lésions. Ce qui dure généralement 2 à 4 semaines.

  • Pendant la grossesse ou à la naissance, d’une mère infectée à son enfant.

  • Par des objets contaminés (vêtements, literie, serviettes, ustensiles, électronique).

  • Par gouttelettes respiratoires, lors de contacts rapprochés et prolongés.

  • Par transmission animale, à travers le contact avec des animaux porteurs du virus, vivants ou morts, ou via la consommation de viande contaminée insuffisamment cuite.

La Guinée face au mpox

Si l’OMS a levé l’état d’urgence sanitaire mondiale en septembre 2025, l’Union africaine considère toujours le mpox comme une urgence régionale.

En Guinée, l’épidémie a été déclarée le 03 septembre 2024 après un premier cas suspect à Koyama, dans la préfecture de Macenta. Selon les chiffres de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS), publiés le 07 juillet 2025, le pays comptait alors : 190 cas suspects, 85 cas confirmés, 12 guérisons, 73 cas actifs et un décès communautaire.

Pour faire face, l’ANSS a mis en place un plan de riposte incluant surveillance renforcée, contrôles aux frontières, suivi des contacts, isolement des cas, formation des agents de santé et communication de proximité.

Comment prévenir la maladie ?

Les autorités sanitaires recommandent des gestes simples :

  • Se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon ou avec une solution hydroalcoolique.

  • Éviter les contacts rapprochés avec toute personne présentant une éruption suspecte ou atteinte de mpox (y compris les rapports sexuels). L’usage du préservatif est conseillé durant 12 semaines après la guérison.

  • Nettoyer et désinfecter les surfaces et objets potentiellement contaminés.

  • Isoler les cas confirmés jusqu’à cicatrisation complète.

  • Éviter le contact avec les animaux sauvages, vivants ou morts, et cuire soigneusement toute viande avant consommation.

Une question de santé publique

Le mpox n’est pas seulement une question de chiffres. La maladie circule toujours et constitue un défi de santé publique. Sensibiliser, vulgariser l’information et encourager la vigilance citoyenne sont essentiels pour freiner sa propagation et protéger les plus vulnérables.

Elisabeth Zézé Guilavogui