Du 28 au 30 novembre 2025, la Guinée accueillera la première Coupe d’Afrique de natation en eau libre sur l’archipel de Kassa. Un événement historique qui réunira les meilleurs nageurs du continent, valorisera la jeunesse africaine et mettra en lumière le potentiel sportif et touristique du pays.
La Guinée s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire sportive. Du 28 au 30 novembre 2025, l’archipel de Kassa, au large de Conakry, vibrera au rythme de la première Coupe d’Afrique de natation en eau libre. Un événement inédit sur le continent, qui marque un tournant pour la Fédération Guinéenne de Natation et ses partenaires.
L’île de Soro servira de cadre à cette compétition continentale, réunissant les meilleurs nageurs d’Afrique. Contrairement aux épreuves en piscine, la natation en eau libre se déroule en milieu naturel, dans les eaux de l’océan. Les athlètes devront affronter courants, vagues et variations de température, un défi exigeant qui mettra à l’épreuve leur endurance et leur maîtrise technique. Le spectacle promet d’être à la fois sportif et captivant pour les spectateurs.
Pour cette première édition, la dotation globale s’élève à 14 000 dollars américains, soit environ 121,6 millions de francs guinéens. Les vainqueurs des épreuves individuelles empocheront 1 000 dollars, les deuxièmes et troisièmes recevront respectivement 750 et 500 dollars. Le relais victorieux repartira avec 2 500 dollars. Une répartition qui traduit la volonté des organisateurs de donner à cette compétition un cachet professionnel et de récompenser les performances dès la première édition.
« On commence petit, mais c’est une étape historique. Parmi les 54 pays africains, c’est la Guinée qui ouvre la voie », souligne le Dr M’Bambé Sakho, responsable de la Fédération guinéenne de natation. Pour lui, cette initiative s’articule autour de trois ambitions majeures : promouvoir les talents africains, valoriser la jeunesse et faire de la natation un vecteur de cohésion et de rayonnement continental. Au-delà du sport, la compétition entend donc encourager l’éducation, l’esprit d’équipe et la fierté nationale.
Le ministère des Sports apporte également son appui à l’événement. Mass Barry, directeur national adjoint, rappelle que la Guinée bénéficie d’un avantage naturel précieux : « Il y a des pays qui n’ont même pas accès à la mer. Nous, la nature nous l’a offerte. En accueillant cette compétition, nous valorisons nos atouts et notre hospitalité ». Une manière de rappeler que la mer guinéenne n’est pas seulement une ressource, mais aussi une opportunité pour le développement sportif et touristique.
Pour les nageurs guinéens et africains, cette Coupe d’Afrique en eau libre représente une occasion unique de se mesurer à des adversaires de haut niveau, tout en découvrant les spécificités d’une discipline encore peu développée sur le continent. Pour les jeunes talents, c’est une vitrine et un tremplin vers la scène internationale.
L’événement devrait aussi profiter au tourisme local. L’archipel de Kassa, encore peu connu, bénéficiera d’une visibilité nouvelle. Ses plages, ses eaux claires et son environnement préservé constituent un cadre idéal pour accueillir des visiteurs africains et étrangers. Bien que certains détails organisationnels restent à préciser, l’annonce de cette première édition confirme déjà la capacité de la Guinée à abriter des compétitions d’envergure.
Du 28 au 30 novembre, Kassa ne sera pas qu’un simple lieu de compétition. L’archipel deviendra un symbole de dynamisme, de jeunesse et de fierté nationale. En accueillant la première Coupe d’Afrique de natation en eau libre, la Guinée s’affirme comme un acteur majeur du développement du sport africain et démontre son potentiel à conjuguer performance sportive et rayonnement touristique.
Mayamba Traoré