Le Dr Mamadou Bobo Souaré explique les facteurs de risque, les méthodes de dépistage précoce et les moyens de prévention du cancer du sein. Découvrez ses recommandations à l’occasion d’Octobre Rose.
Le mois d’octobre, communément appelé « Octobre rose », est consacré à la sensibilisation et à la lutte contre le cancer du sein, l’un des cancers les plus fréquents chez les femmes dans le monde. À cette occasion, le Dr Mamadou Bobo Souaré, médecin en santé publique et chargé du suivi-évaluation du programme national de lutte contre le cancer, a livré ses explications sur la maladie, ses facteurs de risque et les moyens de prévention et de prise en charge.
Selon le spécialiste, le cancer du sein correspond à une transformation anormale des cellules du sein, qui échappent au contrôle de l’organisme, se multiplient et peuvent se propager dans le sang. Il en existe plusieurs types, déterminés en fonction des caractéristiques hormonales et biologiques de la tumeur.
Facteurs de risque et dépistage précoce
Le Dr Souaré a rappelé que plusieurs éléments favorisent l’apparition du cancer du sein. Parmi eux figurent la consommation de tabac, de chicha et d’alcool, l’obésité, ainsi que des facteurs génétiques comme les antécédents familiaux de cancer. Certains facteurs environnementaux pourraient également jouer un rôle.
Face à ces risques, le médecin recommande aux femmes d’adopter une attitude préventive. Dès l’âge de 25 à 30 ans, l’auto-palpation mensuelle des seins est conseillée, de préférence après les règles. Ce geste simple permet de détecter rapidement une éventuelle anomalie. Il recommande également une consultation médicale annuelle. À partir de 40 ans, la mammographie tous les deux ans devient essentielle pour repérer la maladie à un stade précoce.
Selon lui, le dépistage reste la clé d’une meilleure prise en charge. « Plus la maladie est diagnostiquée tôt, plus les chances de guérison sont élevées », souligne-t-il.
Prise en charge et actions collectives
Le diagnostic s’appuie sur des prélèvements et des examens complémentaires, comme le scanner, afin de déterminer le stade de la maladie. Les options thérapeutiques varient selon la gravité et l’état du patient, allant de la chirurgie à la chimiothérapie, en passant par la radiothérapie, l’hormonothérapie et les thérapies ciblées.
Pour le Dr Souaré, l’auto-palpation reste « primordiale » car elle aide les femmes à mieux connaître leur corps et à consulter rapidement en cas d’anomalie. Par ailleurs, il encourage la prévention par un mode de vie sain, notamment l’arrêt du tabac et de l’alcool, associé à la pratique régulière d’activités physiques.
Enfin, à l’occasion d’« Octobre rose », il a annoncé des campagnes conjointes menées par plusieurs organisations non gouvernementales. Ces actions visent à renforcer la sensibilisation, à favoriser le dépistage et à améliorer la prise en charge des cas détectés.
À travers ces recommandations, le médecin rappelle que la lutte contre le cancer du sein repose sur la vigilance individuelle mais aussi sur des efforts collectifs de prévention et d’accompagnement.
Djenaba Diakité