L’échographie obstétricale, un repère essentiel dans le suivi de la grossesse !

L’échographie obstétricale, un repère essentiel dans le suivi de la grossesse !

L’échographie obstétricale est un outil clé pour suivre le développement du fœtus. Tout au long de la grossesse, professionnels de santé accompagnent les futures mères, mêlant expertise et soutien.

À chaque grossesse, son lot de mystères, d’émotions et de préoccupations ! Pour lever progressivement le voile sur le développement du fœtus, l’échographie obstétricale s’impose comme un outil de suivi incontournable. Médecins, sages-femmes et échographistes conjuguent leurs efforts pour accompagner les femmes enceintes à chaque étape de cette importante aventure. Explications et témoignages…

Dr Alpha Oumar Diallo, médecin généraliste, assure chaque année le suivi de nombreuses femmes enceintes. Pour lui, la règle est claire : « Chaque grossesse doit être rythmée par au moins une échographie par trimestre ». La première, appelée échographie de datation, se réalise généralement entre la 8e et la 9e semaine d’aménorrhée. « Mais on peut la faire dès la 5e semaine, explique-t-il. Elle permet déjà de confirmer la grossesse, de voir le cœur du fœtus battre et de vérifier la présence de l’embryon dans le sac gestationnel ».

Ce suivi, trimestriel au minimum, est capital. « Il permet non seulement d’évaluer la croissance du bébé, de repérer d’éventuelles anomalies, mais aussi de surveiller l’état de santé de la mère », ajoute Dr Diallo. Une démarche préventive qui évite bien des complications.

Un examen technique, sans douleur…

Mais comment se déroule concrètement une échographie ? Dr Mamadou Bhoye Diallo, échographiste, en explique le processus : « Lorsqu’une patiente arrive, elle est installée sur une table, généralement allongée sur le dos. Un gel est appliqué sur son ventre pour mieux transmettre les ultrasons, puis la sonde est déplacée pour visualiser l’intérieur de l’utérus à l’écran ».

Il s’agit là d’une échographie abdominale, la plus courante. Toutefois, en début de grossesse, une échographie endovaginale peut être proposée pour obtenir des images plus nettes. « On mesure différentes parties du fœtus, comme le fémur, le tour de tête ou l’abdomen. On vérifie aussi les battements cardiaques, la quantité de liquide amniotique et la position du placenta », précise-t-il.

Dr Mamadou Bhoye Diallo

Pour rassurer les futures mamans, Dr Bhoye tient à souligner que « l’examen est indolore. La sonde peut parfois provoquer une légère gêne, mais il n’y a aucun risque pour le bébé. Les ultrasons sont sans danger ». Il explique que pour les échographies du 1er trimestre, une vessie pleine est souvent recommandée pour mieux visualiser l’utérus. « On conseille donc à la patiente de bien s’hydrater avant l’examen », précise l’échographiste.

Accompagner, écouter et rassurer

À côté des médecins-gynécologues et des échographistes, les sages-femmes jouent un rôle pivot. Aïssatou 1 Diallo, chargée de l’accompagnement des femmes enceintes dans une structure médicale à Conakry, prend très à cœur cette mission. « Avant l’examen, j’explique à la patiente le déroulement de l’échographie et son utilité. Cela permet de diminuer les appréhensions. Pendant l’examen, je reste disponible pour répondre à leurs questions, et après, je prends toujours un moment pour discuter avec elles », confie-t-elle.

Car au-delà du geste technique, l’échographie est un moment chargé d’émotions. « C’est souvent la première fois que la femme voit son bébé. Cela suscite beaucoup d’excitation, mais aussi du stress, notamment à l’idée qu’on puisse détecter un problème », souligne la sage-femme. Dans ces cas, “Aïcha” sait se faire pédagogue et bienveillante. « Je prends le temps d’écouter les inquiétudes. J’explique que l’échographie n’est pas un jugement, mais un outil de prévention. Et je rappelle que dans la grande majorité des cas, tout va bien », ajoute-t-elle.

Djenabou Diallo se souvient de sa première échographie avec un mélange d’appréhension et de bonheur. « Au début, j’étais un peu anxieuse, je ne savais pas à quoi m’attendre. Mais à chaque fois, les résultats étaient bons. Et le jour où le médecin m’a annoncé le sexe du bébé, j’étais très heureuse », explique la jeune maman.

Pour elle, l’échographie n’est pas seulement un acte médical, c’est un moment fort dans la construction du lien entre la mère et l’enfant. « Ça permet de voir comment le bébé évolue, s’il est bien positionné, et ça rassure beaucoup », conclut-elle.

Comme nous l’avons vu, loin d’être un simple examen technique, l’échographie obstétricale incarne un moment crucial de la grossesse, mêlant science, émotion et accompagnement. À travers elle, les futures mères découvrent leur bébé, s’informent et se rassurent de leur état de santé respectif. Outil de prévention et de lien, l’échographie rappelle que chaque grossesse mérite un suivi attentif, humain et bienveillant.

 

 Salam Bah